EXPOSITION « LA MODE EN MOUVEMENT », PALAIS GALLIERA, PARIS

Cette nouvelle grande exposition vient d’ouvrir et dure jusqu’en septembre 2025.

En écho aux J.O. de Paris 2024, le musée interroge la place du vêtement dans la pratique d’activités physiques et sportives ainsi que les conséquences sociales de son évolution. Riche d’environ 200 œuvres, son parcours questionne le vêtement sportif, son évolution chronologique et son influence dans la libération du corps, la beauté etc. Il développe en parallèle une thématique transversale dédiée au corps en mouvement.

Prolongeant cette idée, dans la galerie courbe du rez-de-jardin, il propose aussi "Les Couleurs de la mode", une exposition-dossier dédiée à des fonds d’autochromes, des images inédites de 1921 à 1923 qui avaient été exposées dans une manifestation d’un genre nouveau pour l’époque : le Salon du Goût Français.

La mise en lumière délicate (non seulement limitée à 50 lux mais pas que) a nécessité une étroite collaboration avec les commissaires dans un climat de disponibilité et d’écoute, notamment pour la partie historique de la collection du XVIIIe siècle et les objets fragiles voire abîmés (cuir craquelé, froissement de robes etc). D’ailleurs, pour des raisons de conservation préventive, cette exposition fera l’objet de trois rotations d’accrochages successifs en un an et demi, qui recevront chacune de nouveaux réglages d’éclairage.

On découvre une très belle collection dont la première jupe tablier féminine pour monter à cheval, le premier maillot de bain du 19^e, la mode baskets des années 90 etc. En écho à la scénographie de Sandra Courtine et Ania Martchenko, la lumière accentue parfois le thème du mouvement par un éclairage asymétrique en veillant à ne pas altérer forme et couleur.

Dans la galerie courbe, la série de reproductions d’autochromes très précieux bénéficie d’une mise en lumière qui reproduit les effets de la présentation de l’époque en appui sur des témoignages car cette dernière, rétroéclairée (telles les « vitraux d’une cathédrale »), était surprenante. Une très belle idée mais assez complexe qui a demandé prototypage puis optimisation, calibrage des effets de lumière… pour ces photos noir et blanc colorées à la main.