EXPOSITION "GULBENKIAN : DANS L'INTIMITÉ D'UN COLLECTIONNEUR", HÔTEL DE LA MARINE, PARIS

L’exposition “Gulbenkian par lui-même : dans l’intimité d’un collectionneur” vient de démarrer, dans les galeries de la Collection Al Thani de l’hôtel de la Marine, jusqu’au 2 octobre.

5 principes ont guidé le collectionneur : l’intimité, la préciosité, le savoir-faire artisanal, la diversité des provenances et la rareté des objets. Il a réuni une collection aussi importante qu’éclectique.

La mise en valeur scénographique et lumineuse de ces 90 oeuvres a donc representé un travail très intéressant mais très complexe.La mise en lumière de cette collection portugaise a demandé de la minutie. De part la petitesse de la majorité des oeuvres mais surtout leur subtilité et leur variété (culture, expression, matière, couleur…), chacune a été éclairée personnellement. Elles sont aussi subtiles, par exemple on a dû utiliser plusieurs spots pour un seul vase en verre afin de souligner à la fois sa transparence et ses peintures.

Tout d’abord, une majorité est sensible et donc est limitée à 50 lux en niveau d’éclairement. On a par exemple des graphismes en photo noir et blanc (prenant beaucoup la lumière et sans limite) à côté de petites aquarelles (fragiles). De même on éclaire différemment une porcelaine aux couleurs vives et une statue noire, pourtants voisines dans la vitrine. La vision globale et cohérente de toute la collection n’a pas été simple à régler, sans compter les petits cartels et les socles très blancs.

Une attention spéciale a aussi été apportée au coq, emblème de l’exposition, afin de sublime ses différentes matières (pierres précieuses, email, metal), de le magnifier malgré sa taille minuscule et de faire ressortir son orfèvrerie extrafine telle de la dentelle. Une petite subtilité également, les vitrines ne s’ouvrent pas par les côtés, elles doivent être soulevées. Les mesures se font donc depuis l’extérieur et le niveau d’éclairement doit être calculé et prouvé mathématiquement.